Le parlement a adopté le 23 juillet le projet de loi sur “l’égalité réelle entre les femmes et les hommes”. Cette loi vise entre autres à inciter davantage les pères à prendre leur congé parental.
Le parlement a donc adopté le texte de loi sur l’égalité entre femmes et hommes ce 23 juillet, par 199 voix pour contre 145 abstentions. La ministre des droits des femmes, de la ville, de la jeunesse et des sports Najat Vallaud-Belkacem a parlé d’un moment d’émotion rare suite à l’adoption du texte.
Suite à l’approbation de cette réforme, la réforme du congé parental devrait entrer en vigueur à l’automne. Six mois d’indemnisation seront donc réservés au deuxième parent, c’est à dire dans 96% des cas aux pères. Dans le cas d’un premier enfant, ces six mois s’ajouteront aux six mois qui étaient déjà accordés aux mères. Le congé parental cumulé pourra donc être porté à un an.
En ce qui concerne le deuxième enfant, les six mois accordés au père se soustrairont cette fois-ci aux trois ans actuellement ouverts pour la mère. Que le père les prenne ou pas, l’indemnisation du congé de la mère sera réduite à deux ans et demi pour la mère. L’objectif, selon la ministre est double : d’un côté inciter les pères à prendre leur congé parental, et de l’autre, réduire l’éloignement des femmes du monde du travail lors d’une grossesse. Le nom de cette indemnité est au passage lui aussi revu et passe de “Complément de libre choix d’activité” à Prestation partagée d’éducation d’enfant”.
Certaines critiques ont d’ores et déjà été adressées à cette réforme jugée économiste. Car dans les faits, si seulement mois de 4% des pères prennent leur congé parental, c’est car cela représente une perte financière trop importante, l’indemnité à temps plein n’étant que de 566€ par mois. La revalorisation de la prestation, un temps envisagée, a été abandonnée faute de moyens. Il s’agissait pourtant, selon beaucoup de spécialiste du moyen le plus efficace de conduire à l’égalité des parents vis à vis du congé parental.