Malgré la crise sanitaire et les appels du gouvernement, les entreprises n’ont toujours pas de recours systématique au télétravail quand celui-ci est possible.
Malgré la crise sanitaire traversée depuis désormais plus d’un an, et les appels répétés du gouvernement, le télétravail, bien qu’en progrès, n’est toujours pas un réflexe pour beaucoup d’entreprises.
Alors qu’il devrait être « systématique » dès lors qu’il est possible, beaucoup de salariés ne sont de fait pas en télétravail et continuent d’être au contact de collègues au bureau, alors que ces situations à risque pourraient être évitées.
Comment l’expliquer ?
D’après une étude réalisée par Linkedin, la suspicion des employeurs serait, de loin, la principale cause de la difficulté du télétravail à s’installer (69%). Assez loin derrière, le manque d’équipement (15%) ou la réticence des salariés (10%) pèsent bien peu.
« Notre directeur continue de nous demander d’aller au bureau autant que possible » confie Arthur*. « Travaillant dans le développement informatique, le télétravail n’a absolument aucun impact sur ma productivité. De plus, je ne travaille qu’avec des freelances, donc pas de collaboration directe avec mes collègues de bureau« .
Comme el souligne le cas d’Arthur, le manque de confiance des directeurs et managers semble rester le principal frein. Car même si le gouvernement demande aux entreprises de généraliser le télétravail, rien ne les y contraint. Depuis octobre, ce ne sont que 52 entreprises qui ont été mises en demeure de mettre en place le télétravail.
« J’ai l’impression que c’est un besoin de contrôle, pour se rassurer. Ce n’est pas du contrôle direct, car nous sommes assez autonomes dans nos tâches, mais le besoin de nous avoir sous la main pour s’assurer de notre productivité effective« .
*Le prénom a été anonymisé.