Aujourd’hui, 72% des jeunes diplômés en 2012 disposent d’un contrat en CDI, et pourtant, près d’un tiers d’entre eux cherche à quitter son premier emploi. Un chiffre élevé qui révèle une réelle volonté des jeunes de progresser rapidement, et ce malgré un marché de l’emploi morose.
Des jeunes qui veulent évoluer
De très nombreux jeunes, pourtant en CDI, considèrent leur emploi actuel comme un emploi « alimentaire » ou temporaire. C’est l’un des principaux enseignements à retenir de cette étude sur la situation des jeunes diplômés. Parmi la promotion 2012, 28% d’entre eux cherchent à quitter leur premier emploi, même si 72% d’entre eux sont en CDI. Un sentiment bien entendu lié au contexte économique, beaucoup de jeunes ayant revu leurs critères à la baisse après une période de chômage.
Ce sont les titulaires d’un Bac+4 qui sont les plus nombreux à vouloir changer de poste du fait de moins bonnes conditions d’emploi. De même, un tiers des diplômés d’école de commerce souhaite changer d’emploi, signe de volonté d’évolution rapide.
Peu de possibilités d’évolution
Le problème que rencontrent ces jeunes diplômés est qu’ils se heurtent à un marché de l’emploi qui stagne depuis maintenant plusieurs années. Les entreprises, refroidies par une situation économique difficile, hésitent à investir et à confier des responsabilités à de jeunes diplômés, préférant s’appuyer sur l’expérience. Une précédente étude révélait que les jeunes veulent pouvoir monter rapidement en compétences et en responsabilité. Malheureusement, les salaires moyens des diplômés d’études supérieurs sont en baisse (-2%).
En résumé, l’absence de perspective d’évolution est l’une des premières causes de volonté de départ des jeunes diplômés d’une entreprise. Une situation malheureusement pas proche de changer tant que la reprise du marché de l’emploi ne sera pas effective.
Le premier emploi sert souvent de tremplin pour atteindre une entreprise « plus prestigieuse »
Je pense qu’il peut s’agir de cela, mais il ne faut pas non plus que les jeunes « se voient trop beaux ». Nous avons constaté que beaucoup d’écoles ont tendance à promettre à leurs étudiants beaucoup plus qu’ils ne pourront avoir comme premier emploi.