Repoussée à cause de la crise sanitaire liée au Covid-19, la réforme de l’assurance chômage a été relancée cette semaine au cours d’une réunion entre le ministère du travail et les partenaires sociaux.
Alors qu’elle était bien engagée, al réforme de l’assurance chômage a subi un coup d’arrêt au début de l’année 2020 en raison de l’apparition de la crisa sanitaire liée au Covid-19.
Le 2 mars, la ministre du travail Elizabeth Borne a présenté aux différents partenaires sociaux le contenu de la réforme qui entrera en vigueur le 1er juillet.
Un décret sera publié à la fin du mois de mars pour entériner les contours de cette réforme. Certains assouplissements et aménagements seront inclus a annoncé le ministère, compte-tenu de la crise actuelle. Toutefois, le montant des aides des demandeurs devrait nettement baisser après la mise en place de la réforme.
L’ouverture des droits au chômage
Longtemps envisagé, le report de l’ouverture des droits au chômage a été mis de côté pour le moment. Il prévoyait que les demandeurs d’emploi se voient exiger immédiatement des périodes de travail pour pouvoir bénéficier des aides. Le seuil restera sur 4 mois travaillés sur une période de 24 mois. Le ministère a précisé que cette réforme ne sera pas mise en place tant que la situation du le marché du travail ne s’arrangera pas.
Une nouvelle méthode de calcul
La méthode de calcul du salaire journalier constitue le plus gros changement de cette réforme. Et c’est la mesure qui cumule tous les griefs des syndicats. Le salaire journalier de référence ne sera donc plus calculé en divisant les revenus des 12 derniers mois par le nombre de jours travaillés sur cette même période. Dorénavant, les jours au cours desquels la personne n’a pas travaillé seront également pris en compte, divisant d’autant le salaire journalier. Le nombre de jours non travaillés ne pourra toutefois pas dépasser 43% de la période totale. On estime que 800 000 personnes devraient voir leur indemnisation baisser avec cette réforme.
1 milliard d’économies
Décidée en juillet 2019, cette réforme a pour but de permettre à l’assurance chôme de réaliser des économies. Le ministère estime qu’entre 1 et 1,3 milliard d’euros pourraient être gagnés grâce à ces mesures. Une taxe sur l’abus des contrats courts est également mise en place pour lutter contre les entreprises qui en abuseraient.