Alors que la crise sanitaire liée à l’épidémie de de COVID-19 se prolonge, certains secteurs parviennent à sortir la tête de l’eau et à re-créer de l’emploi.
Au deuxième trimestre 2020, la crise liée à la COVID-19 a encore fortement impacté l’emploi salarié avec 158 200 destructions d’emploi nettes selon les chiffres de l’INSEE, après un premier trimestre ayant enregistré la destruction de 492 200 emplois.
Ces chiffres masquent toutefois des disparités en fonction des secteurs d’activité. Tandis que certains secteurs sont touchés de plein fouet par la crise, certains ont été moins impacté ou repartent de l’avant.
Les services, la construction et les énergies tirent leur épingle du jeu
L’emploi dans le secteur des services aux entreprises est ainsi le seul à enregistrer une croissance de l’emploi (+2.3%). La perte de 235 000 emploi su un an est toutefois loin d’être compensée.
La construction, secteur à l’arrêt pendant la période de confinement, redémarre bien. L’emploi salarié se stabilise à 0%, après une perte de 0.2% au trimestre précédent. Sur un an, le secteur compte, même nombre d’emploi plus élevé que l’année précédente.
L’énergie, l’eau et les déchets ont également bien rebondi, l’activité ayant été quasiment maintenue durant la période de confinement. Sur ce 2e trimestre, l’emploi ne recule que de 0.5%, et sur un an de 0.3%.
Enfin, les services marchands se redressent également, avec une perte de 0.9% d’emploi durant le deuxième trimestre 2020, et de 3.7% lors du premier trimestre. Le secteur est tiré vers le haut par l’intérim, en progrès de 23%.
D’autres secteurs s’enfoncent dans la crise
Après avoir bien résisté au premier trimestre, l’agriculture voit son nombre d’emploi reculer de 1.5%. Sur un an, la baisse atteint 1%.
Il en est de même pour l’industrie agro-alimentaire, qui voit le nombre d’emploi détruits augmenter au 2e trimestre par rapport au premier (-1.1% contre -0.6%).
L’industrie accuse également le coup avec un recul de l’emploi de 0.9% au deuxième trimestre (destruction de 28 000 emplois), après une baisse de 0.3% au premier trimestre.
Enfin, le secteur de l’hôtellerie – restauration compte le repli le plus important avec un recul de 7.6% de l’emploi salarié (destruction de 83 000 emplois au deuxième trimestre, après un recul de 50 000 emplois au premier trimestre. Sur un an, la chute est de 9.8% et 110 000 postes détruits.