En cette période de crise économique, les embauches ont nettement reculés dans les entreprises françaises. Mais les entreprises, recruteurs et cabinets de recrutement préparent déjà l’après-crise.
Certains secteurs d’activité sont bien entendu plus touchés que d’autres. Le tourisme et l’hôtellerie-restauration, le retail et la distribution en sont deux exemples particulièrement parlants. Les entreprises en sont réduite à guetter les signes d’optimisme et espérer une reprise économique proche.
Les cabinets de recrutement par exemple en sont réduits à des tâches de qualification de base de données, des bilans de carrière et des positionnement de CV. Si les RH quant à elles sont focalisées sur le respect des règles sanitaires et la mise en place des plans d’activité partielle, les recruteurs profitent de cette situation particulière pour travailler leur vivier en reprenant contact avec des candidats.
Ainsi, dans une interview accordée au Figaro, Alain Jacob, président du cabinet de recrutement AJ Conseil précise sa position vis à vis de la reprise économique : « Il faut qu’on puisse réagir très vite au moment de la reprise. Les entreprises vont retrouver un niveau d’activité rapidement et celles qui étaient en sous-effectif avant le confinement, le seront toujours après. D’autres devront peut-être embaucher, car elles auront perdu des compétences ou des gens auront démissionné. Nous devront être compétitifs sur les prix et vite proposer des candidats »
Les entretiens virtuels en force
Face au risque de contamination qui risque de perdurer et aux règles sanitaires imposées, les entretiens vidéos ont déjà et devraient continuer de progresser auprès des recruteurs. Si cette pratique était assez largement répandue chez les cabinets de recrutement, ce n’est pas le cas chez les entreprises. Cette adoption a été assez largement réussie, même si les entreprises non préparées ont sans doute rencontré plus de difficultés.
La date du 11 mai est donc dans le viseur de tous les professionnels. Beaucoup de recruteurs restent en attente de cette date pour savoir si les recrutements pourront repartir. Mais cette reprise sera sans doute progressive, même si l’emploi devrait le premier indicateur économique à repartir à la hausse. D’autant plus que de nombreux recrutements lancés en début d’année 2020 n’étaient pas arrivés au bout.
Sur l’ensemble de l’année, les cabinets de recrutement estiment que le manque à gagner de ces semaines de confinement ne sera certainement pas comblé. Ainsi, Antoine Morgaut, président du comité métiers de Syntec recrutement pour Robert Walerts, résume bien l’état d’esprit des cabinets de recrutement : « Nous avons l’espoir que même si le mois de mai est aussi en baisse et que celui de juin est aussi difficile, on ne sera plus à -70% de baisse d’activité, mais à -50%« . La patience est donc de mise pour les recruteurs et les professionnels du secteur.