A la veille de la mobilisation du 5 décembre qui s’annonce forte, de nombreuses personnes devraient avoir des difficultés à se rendre sur leur lieu de travail. Nous faisons un point sur les droits et les obligations dans ce cas de figure.
Que se passe-t-il si une personne ne peut pas se rendre sur son lieu de travail ?
Le droit du travail ne prévoit pas d’aménagement particulier lié à un jour de grève ou à des difficultés de transport. Si un salarié ne veut pas perdre de journée de salaire, il doit se rendre sur son lieu de travail, ou à défaut poser une journée de congés ou de RTT. Durant des périodes de grève, il est rare que les entreprises s’y opposent.
Peut-il y avoir des sanctions en cas de retard ?
En théorie, oui, il est possible qu’un salarié se voit reprocher un retard. L’entreprise n’est pas responsable des faits de grève après tout. Du point de vue du droit, c’est au salarié de s’organiser pour respecter ses horaires de travail. En pratique, il est rare que ce cas de figure se présente, les entreprises se montrant compréhensives. La plupart du temps, un rattrapage des heures perdues suffit à satisfaire les deux parties.
Peut-il y avoir des jours de congés ou de télétravail imposés ?
L’employeur peut proposer la pose de congés à ses salariés, mais ne peut pas l’imposer. De même, un salarié peut faire une demande de congés qui pourra être refusée si sa présence est requise le jour de la grève. Du point de vue du télétravail, ni l’employeur ni le salarié ne peuvent l’imposer. Ils doivent convenir entre eux d’un fonctionnement encadré par une charte. Cela ne peut toutefois pas se faire de façon spontanée.