Grâce à un taux de diplôme supérieur et en croissance, le taux de chômage des femmes est devenu inférieur à celui des hommes dans plusieurs pays européens.
Certains indicateurs des chiffres publiés le 1er octobre par Eurostat sont encourageants. Le taux de chômage des femmes est de 8.5%, contre 9.3% un an plus tôt. Ce taux reste toutefois supérieur à celui des hommes (7.8%), malgré des disparités entre les différents pays d’Europe. Et c’est ici qu’est l’aspect le plus encourageant de cette étude : dans plusieurs pays, le taux de chômage des femmes est inférieur à celui des hommes. c’est le cas en France (9.1% contre 9.5%), en Allemagne (2.9% contre 3.8%) et en Belgique (6.4% contre 6.6%).
Cette courbe s’est inversée en France en 2013, comme chez la plupart des pays voisins, à la suite de la crise économique. « Il est néanmoins trop tôt pour savoir si cela va durer » tempère Margaret Maruani, sociologue au Centre National de la Recherche Scientifique. Cette évolution tient en effet au fait que de nombreux emplois ont été détruits dans l’industrie au moment de la crise économique, secteur très masculin, alors que les créations de poste sont les plus fortes aujourd’hui dans le tertiaire, secteur d’activité où les femmes sont en surnombre.
Des chiffres sur le chômage à relativiser
Il faut toutefois prendre en compte que ces chiffres sur le chômage n’apprennent rien sur le profil des personnes exclues du marché de l’emploi, et donc non comptées dans le calcul des chiffres sur le chômage. Les femmes pourraient d’ailleurs être plus présentes dans cette catégorie de la population.
C’est pour cette raison que les experts préfèrent davantage se concentrer sur le taux d’emploi parmi les personnes en âge de travailler. dans ce cas-là, le taux est plus élevé chez les hommes (76.6%) que chez les femmes (65.4%).