Dans un contexte de guerre des talents et d’optimisation de la productivité, une nouvelle notion fait son apparition et séduit de plus en plus d’entreprises : l’expérience employé. Axée autour de trois grands thèmes, elle pourrait bien être la clé de la productivité et de la fidélisation des employés dans les prochaines années.
C’est une sujet neuf qui commence à intéresser de plus en plus les entreprises en quête de fidélisation et de productivité. L’expérience employé séduit les RH et les managers qui y voient un moyen efficace d’impliquer les salariés pour en tirer le maximum. Et dans ce contexte encore un peu inexploré, l’ouvrage de Jacob Morgan The Employee Experience Advantage publié en mars 2017, commence à faire référence.
L’idée principale de l’expérience employé et de cet ouvrage est que pour tirer profit au maximum de la productivité des employés, tout en les fidélisant pour gagner la guerre des talents, il faut leur proposer une véritable expérience, et sortir de la notion d’échange de force de travail contre un salaire. Selon Jacob Morgan, le travail a évolué d’une approche utilitaire (on travaille en échange d’un salaire) à une approche productiviste (le but est d’optimiser la capacité de travail des employés), puis à une approche d’engagement : les salariés seront prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes s’ils sont convaincus d’agir pour quelque chose et qu’ils veulent travailler. Une thématique proche de la marque employeur et de ses outils de motivation et d’implication des salariés, mais qui en est encore un peu absente du fait de sa nouveauté.
Les fondements de l’expérience employé
Jacob Morgan identifie trois grands piliers de l’expérience employé : la culture d’entreprise, la technologie et l’environnement physique de travail. La culture d’entreprise est tout ce que représente en entreprise en dehors de son activité commerciale. Il s’agit de la part d’humain présente dans l’entreprise : management, autonomie, valeurs véhiculées, objectifs, responsabilité, organisation… Nous avions vu précédemment l’importance qu’accordent les jeunes actifs à ces valeurs de culture d’entreprise.
La technologie quant à elle représente tous les outils de travail qui vont être mis à disposition des employés, mais aussi sur le travail en lui-même et les tâches exécutées. Il faut que les salariés aient plaisir à travailler, soient stimulés, motivés par leur environnement technologique.
Enfin, l’environnement physique de travail constitue tous les locaux, bureaux mis à disposition des salariés. Cela prend en compte le temps de trajet, l’ergonomie des locaux, leur disponibilité, propreté… La combinaison de ces trois facteurs permet de favoriser l’expérience employé.
Toutes les parties doivent être impliquées dans l’élaboration de l’expérience employé
Si l’entreprise sait en général ce qu’elle veut lorsqu’elle recrute ou emploie une personne, elle ne sait que rarement quelles sont les motivations de ses employés. Il est donc nécessaire d’inscrire les salariés dans cette démarche d’expérience employé, pour que celle-ci corresponde bien aux attentes. Cela peut se faire individuellement dans les entreprises de petite ou moyenne taille, ou via le biais de représentants du personnel ou comités d’entreprise dans les entreprises plus importantes. L’importance du Big Data dans la connaissance de ses salariés est une nouvelle fois soulevée par ce point.
Bien entendu, il faut avant tout que l’entreprise définisse quelles sont ses raisons d’être avant de définir quelle va être son expérience employé. Quelle est le rôle de l’entreprise à long terme ? Quelle intérêt ont des personnes à nous rejoindre ? Quelle place occupe-t-elle dans la société ? Tous ces paramètres sont importants pour agir sur les niveaux de motivation des employés et des personnes.