Les progrès des technologies d’intelligence artificielle sont de plus en plus visibles dans beaucoup de secteurs d’activité. Même si le domaine des Ressources Humaines est encore peu impacté par ce phénomène, plusieurs activités pourraient bien voir leurs tâches évoluer prochainement.
L’intelligence artificielle est un vaste programme d’études et de recherche, impliquant parmi les plus grandes sociétés au monde (Google, Facebook, Apple, Amazon, Microsoft…) et bénéficiant de budgets très importants. En effet, son enjeu est crucial car il pourrait bien impacter la plupart des secteurs d’activité dans les prochaines années.
L’entreprise Deep Mind, appartenant à Google a, par exemple, récemment conclu un partenariat (invalidé juridiquement depuis) avec les hôpitaux londoniens pour développer un algorithme permettant de prévenir des cas d’insuffisances rénales aiguës à partir des données médicales des patients. Cet exemple est la preuve de ce que peut apporter l’intelligence artificielle, même si ces technologies provoquent légitimement beaucoup d’inquiétude.
Qu’en est-il de son impact sur les ressources humaines ? Nous avions vu il y a quelques mois que le Deep Learning (capacité d’un programme à évoluer en fonction des données enregistrées) commençait déjà à avoir ses premières influences sur le travail des recruteurs. Voyons quelles activités pourraient être impactées par l’intelligence artificielle.
L’intelligence artificielle dans le recrutement
Notre article sur le Deep Learning en parlait déjà, amis le recrutement est probablement l’activité des RH où l’intelligence artificielle aura le plus d’impact. Des entreprises comme Yatedo ou Remo Platform utilisent déjà des programmes de recherche de candidats par exemple, capables d’améliorer leurs performances en fonction de l’utilisation qui en est faite par les recruteurs. Saad Zniber, co-fondateur de Yatedo déclarait il y a quelques semaines : « L’intelligence artificielle est une technologie pouvant raisonner comme un être humain. Pour en retirer de réels bénéfices, le recruteur doit se laisser guider par l’outil. Car c’est bien l’intelligence artificielle qui va lui fournir son profil idéal ». L’optimisation du sourcing, de tri des candidatures et de matching des candidats représente un enjeu financier colossal pour les entreprises. C’est donc logiquement dans cette activité que l’intelligence artificielle a fait son entrée dans le secteur des RH.
La gestion de la paie
Tâche incluant une importante part de répétitivité, la gestion de la paie est aussi un enjeu financier colossal pour les entreprises. L’intelligence artificielle a déjà fait son entrée dans les domaines de la facturation, du suivi client, et pourrait tout aussi bien s’appliquer à la gestion de paie. Franck Cohen, président Europe, Middle-East and Africa chez SAP annonçait ainsi « les systèmes actuels font déjà de l’invoice matching, de la réconciliation de facture, de la gestion de compte à compte piloté par de l’intelligence artificielle. D’ici quelques années, notre système de comptabilité sera entièrement automatisé. ». Parmi les solutions déjà existantes, on peut citer le logiciel Conciliator, édité par la société Dhatim, qui est capable d’automatiser la gestion des déclarations sociales nominatives au travers de préconisations d’optimisation ou d’amélioration basées sur les données entrées par les utilisateurs.
Les renseignements et la mobilité interne
Probablement nettement moins cruciaux que les deux activités citées au-dessus, les demandes de renseignements la gestion de la mobilité interne pourraient aussi être impactées par l’arrivée de l’intelligence artificielle. Pour ce qui concerne les demandes de renseignement, nous avons déjà vu que des robots étaient déjà largement utilisés par les supports clients importants, pour pouvoir orienter dans un premier temps les demandes des clients. technologie déjà éprouvée et relativement performante, elle pourrait bientôt faire son apparition dans la gestion des demandes des salariés.
La mobilité interne ensuite, pourrait tout à fait être impactée par l’intelligence artificielle. Un logiciel pourrait tout à fait être capable de proposer des pistes d’orientation ou de réorientation à des personnes en fonction de leur profil et des postes à pourvoir. Les sites de recrutement comme Inzejob utilisent déjà cette technologie pour proposer des postes aux personnes en recherche d’emploi, en fonction de leur profil professionnel. Il suffirait d’appliquer cette technologie à un SAP pour la faire correspondre aux besoins d’une entreprise.