Longtemps considérés par les jeunes diplômés comme le but de carrière, les grands groupes peinent aujourd’hui à faire rêver ce public. Seulement 25% des jeunes diplômés rêvent de commencer leur carrière dans un grand groupe, un chiffre en baisse par rapport aux années précédentes.
Cette étude menée par le cabinet Accenture Strategy révèle que seuls 25% des diplômés de 2017 rêveraient aujourd’hui de commencer leur carrière professionnelle dans un grand groupe. Il s’agit d’un nombre en nette baisse par rapport aux années 2015 ou 2016 pour lesquelles ce taux atteignait les 33%.
Si les petites entreprises et les start-ups bénéficient de ce désamour pour les grands groupes en début de carrière, elles peinent quant à elles à séduire les jeunes actifs ayant déjà commencé leur carrière. Ainsi, après deux années d’activité, 9% des jeunes actifs interrogés se disent séduits par l’esprit des petites entreprises, contre 12% il y a deux ans.
Les jeunes diplômés privilégient l’équilibre vie privée / vie professionnelle
Cette étude illustre un phénomène constaté depuis déjà plusieurs années : les jeunes accordent moins d’importance que leurs aînés à leur réussite professionnelle. Là où ces derniers négligeaient plus volontairement leur vie privée pour leur vie professionnelle, les jeunes diplômés et les jeunes actifs sont plus en recherche de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle.
Cette évolution va ainsi forcer les grands groupes à faire évoluer leurs stratégies de recrutement et de promotion de leur marque employeur s’ils veulent continuer à séduire les jeunes talents. Ainsi, pour Céline Laurenceau, directrice exécutive d’Accenture Strategy, «recruter et fidéliser en tant qu’employés les premiers membres de la génération Z qui arrivent sur le marché du travail est un enjeu tout aussi crucial que de les attirer comme consommateurs»
De plus, les centres d’intérêt de la vie professionnelle des jeunes diplômés ont eux aussi évolués. « L’intérêt du travail et son caractère stimulant » arrive en tête pour 29% des personnes interrogées, devant « l’environnement innovant du travail » (24%), « les opportunités de progression rapides » et « les horaires de travail flexibles » (23% chacun). Toutefois, malgré cette progression de l’intérêt pour un équilibre vie privée : vie professionnelle, les jeunes diplômés se disent à 48% prêts à travailler le soir ou le week-end et 44% prêts à avoir des réunions en dehors de leurs horaires de travail.