Les pratiques des professionnels des ressources humaines évoluent avec les technologies à leur disposition. A l’heure du numérique et des réseaux sociaux, maîtriser sa e-réputation est une étape incontournable pour un candidat à l’écoute du marché de l’emploi.
Une étude publiée par Réputation-VIP, entreprise spécialiste en e-réputation pour les entreprises et les individus, révélait que 90% des recruteurs avaient le réflexe de taper le nom d’un candidat en phase de recrutement sur Google. D’où l’importance pour une personne en recherche d’emploi de travailler sa e-réputation pour ne pas prendre le risque de rebuter les recruteurs.
Dans un précédent article, nous citions les différentes raisons pour lesquelles les recruteurs avaient déjà recalé un candidat suite à des recherches sur sa e-réputation :
- Le candidat a menti sur ses compétences (32 %)
- Le pseudonyme du candidat manquait de professionnalisme (28 %)
- Le candidat critiquait sa dernière entreprise ou ses collègues (24 %)
- Le candidat avait posté des informations sur sa consommation d’alcool ou de drogue (23 %)
- Le candidat partageait des informations confidentielles sur son précédent employeur (21 %)
- Le candidat avait mis en ligne des photos ou informations déplacées ou provocantes (20 %)
- Le candidat avait fait des commentaires discriminatoires sur la race, le sexe, la religion, etc. (18 %)
- Le candidat manquait de compétences en communication (18 %)
- Le candidat postait trop souvent (18 %)
- Le candidat avait menti à propos d’une absence (18 %)
- Le candidat avait des liens avec un comportement criminel (13 %)
De plus, d’après une étude menée par McAfee – MIS Research, 8.4% des 18-24 ans, génération la plus concernée par la e-réputation, se sont déjà fait licencier à cause d’une publication parue sur un réseau social. 51% des responsables RH recourent aux réseaux sociaux pendant la phase de recrutement.
Comment soigner sa e-réputation ?
Heureusement, il est relativement facile de soigner sa e-réputation, à condition d’appliquer plusieurs règles importantes. Les réseaux sociaux sont la première source de données à contrôler. Il faut prendre garde aux publications que vous avez réalisées, mais également à ce que les autres ont publié sur vous. Si malgré tout cela, vous ne parvenez pas à contrôler votre image, vous pouvez demander à tous les sites web de retirer toutes les données vous concernant, en vertu de la loi du 6 janvier 1978 sur l’informatique, les fichiers et les libertés. Vous pouvez également demander l’appui de la CNIL, qui peut intervenir en faveur du droit à l’oublie auprès des grands acteurs du numérique.
Vous pouvez également prendre les devants, en travaillant votre profil Linkedin ou Viadeo. Ces deux réseaux sociaux ont un poids important auprès des recruteurs, et votre e-réputation y est facile à contrôler. Cette technique nommée « Flooding » dans le marketing consiste à masquer le contenu de mauvaise qualité en le remplaçant par du contenu bénéfique.
Enfin, les conseils de base restent d’actualité : ne dénigrez pas votre hiérarchie / entreprise / collègues de travail, élément éliminatoire de la plupart des processus de recrutement. Faites attention à votre orthographe, aux photos de vous qui sont publiées et aux pages / comptes que vous suivez. Votre e-réputation ne s’en portera que mieux.