Une étude menée par Elabe révèle que près d’un quart des français a déjà refusé une proposition d’emploi ou de formation à cause d’un manque de moyens de transports.
Cette étude de Elabe révèle directement l’impact que peut avoir le manque de transports sur l’emploi en France. Cette étude commandée par le Laboratoire de la Mobilité Inclusive et l’association Wimoov s’intéresse aux refus d’emplois ou de formations pour cause de manque de difficultés à se déplacer.
Le manque de transports touche particulièrement les jeunes et les plus pauvres
Si sur l’ensemble des personnes interrogées, 23% disent déjà avoir refusé une offre d’emploi ou de formation à cause des transports, ce chiffre monte à 45% chez les jeunes (18-24 ans). Les personnes aux ressources les plus modestes sont elles aussi touchées par ce phénomène, puisque plus de la moitié d’entre eux (54%) souffre de difficultés à se déplacer pour trouver un emploi. Les personnes considérées comme modestes sont celles vivant dans un foyer avec moins de 1 000€ mensuels.
Les transports sont un frein à l’emploi
D’une manière générale, plus de 86% des français jugent que les difficultés à se déplacer constituent un réel frein à l’emploi. Ce constat illustre bien le lien fait par les français entre emploi et moyens de transports. De plus, quatre français estiment avoir au moins de temps en temps des difficultés pour se déplacer vers ou depuis leur lieu de travail.
En conclusion de cette étude, Elabe et Wimoov précisent qu’améliorer l’offre globale de transports en commun pourrait permettre de favoriser le retour à l’emploi, notamment auprès des populations les plus précaires. L’association Wimoov précise également qu’un simple travail d’information pourrait permettre de faire diminuer la sensation d’abandon des travailleurs. 11% des personnes interrogées auraient refusé à plusieurs reprises des propositions d’emploi ou de formation à cause de ces difficultés.