Alors que les chiffres du chômage pour le mois de juin viennent d’être publiés et sont une nouvelle fois négatifs, plusieurs métiers ne parviennent pas à recruter. La faute souvent à un manque d’informations mais aussi à des départs en retraite mal préparés.
Les chiffres du chômage pour le mois de juin révélaient que 3 553 000 personnes étaient en recherche d’emploi. Pourtant, dans son baromètre semestriel du marché de l’emploi, Jobintree révèle que de nombreuses filières connaissent un manque critique de candidats qui nuit souvent au développement économique de celles-ci. Le manque d’informations, l’excès de diplômes ou la mauvaise image dont souffrent certains métiers sont notamment avancés.
Les moniteurs d’auto-école
On en parle souvent, mais leur situation ne s’arrange guère. En tête des métiers délaissés, les moniteurs d’auto-école peinent toujours à recruter. Une offre d’emploi dans ce secteur n’attire en moyenne que trois candidats, ce qui est très loin de compenser les nombreux départs en retraite de ces dernières années. Pierre Talon, le président de la Fédération nationale des enseignants de conduite (FNEC) avance également le manque de communication : « la plupart du temps, les gens oublient que le forfait de 20 heures de conduite n’est qu’une base« . Le site de la Sécurité Routière indique à ce sujet que les conditions d’emploi suivant l’obtention du diplôme sont optimales.
Les assistantes maternelles
Les assistantes maternelles sont également touchées par cette pénurie de candidats. Une offre d’emploi ne génère ici en moyenne que huit candidatures. De plus, en 2015, on a noté le départ en retraite de 80 000 personnes du secteur. Le secteur des services à la personne peine à recruter, et des groupes comme le géant O2 n’hésitent pas à dépenser des budgets conséquents pur parvenir à recruter et à faire face à la demande.
Les kinésithérapeutes
La situation est nettement différente pour les kinésithérapeutes. Les cabinets peinent à recruter, mais cette fois pour des raisons financières. En effet, les jeunes diplômés préfèrent très souvent s’installer à leur compte plutôt que de se salarier au sein d’un cabinet. Résultat : beaucoup de cabinets ne peuvent faire face à la demande de rendez-vous et les délais d’attente s’allongent.