Une étude réalisée par la DARES révèle que près de 36% des CDI dureraient moins d’un an, un chiffre qui atteint même 80.2% chez les 15 – 34 ans. L’intégration d’un nouveau collaborateur reste donc une problématique importante et pas toujours résolue pour les entreprises.
Le CDI, signe d’engagement pour les entreprises et les salariés, n’est pas forcément signe de stabilité. Une étude menée par la DARES s’intéresse aux taux de rupture des CDI, et révèle que ces derniers ne sont pas toujours des gages d’emploi à long terme. 36% des CDI seraient ainsi rompus avant leur premier anniversaire.
La démission, premier motif de rupture
La démission du salarié reste le premier motif de rupture d’un CDI (16.1%), devant la fin de la période d’essai (12.7%), le licenciement (3.7%) ou la rupture conventionnelle (1.7%). Ces motifs de rupture de CDI symbolisent les enjeux de qualité du recrutement et d’intégration de nouveaux collaborateurs. Des enjeux auxquels les collaborateurs ne répondent pas toujours efficacement, puisque selon une autre étude, un recrutement sur huit est considéré comme un échec.
Le tertiaire et la construction plus touchés
En ce qui concerne les secteurs et les métiers les plus frappés par cette instabilité, le tertiaire apparaît comme particulièrement touché. 38.4% des CDI sont ainsi rompus dans le tertiaire, dont un chiffre assez impressionnant de 58.6% pour l’hôtellerie – restauration. Viennent ensuite le secteur du BTP avec 32.7% de CDI rompus et l’industrie avec 23.3% de CDI rompus.
Taux de rupture de CDI plus élevé chez les jeunes
Les jeunes (15 – 34 ans) sont la partie de la population la plus touchée par cette instabilité puisque 80.2% de leurs CDI sont rompus en moins d’un an. Dans 35.8% des cas, il s’agit d’une démission (11.85% pour le reste de la population) et dans 28.6% de la fin d’une période d’essai (11.2% pour le reste de la population). Un chiffre qui est néanmoins peut-être à nuancer puisque le taux d’entrée dans une entreprise est plus élevée chez les jeunes (31.7% contre 11% pour le reste des actifs).
Un lien avec la qualification
On observe toutefois une corrélation intéressante entre le taux de rupture de CDI et le niveau de qualification des collaborateurs recrutés. Les salariés peu qualifiés sont les plus touchés par ces ruptures (51.9%), devant les salariés qualifiés (42.1%), les professions intermédiaires (29.6%) et les cadres (19.3%). Les taux d’entrée en CDI de ces quatre segments de population sont pourtant assez hétérogènes.
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