Dans le contexte de guerre entre Ukraine et Russie, le distributeur de matériel de bricolage se retrouve dans une position délicate et doit faire face à des critiques de ses propres salariés sur sa position vis à vis de la Russie.
C’est un cas de figure particulier auquel doit faire face Leroy Merlin. L’enseigne de bricolage se retrouve mêlée à la guerre entre la Russie et l’Ukraine .
Dimanche 20 mars, un magasin Leroy Merlin a été bombardé à Kiev, faisant au moins huit morts. A la suite de cela, des salariés ukrainiens de la marque ont directement interpellé l’enseigne en lui demandant de « cesser les ventes en Russie » avec le lien vers une pétition pour demander au groupe de stopper ses activités en Russie.
L’enseigne doit donc faire face à un « bad buzz », cet événement ayant été très largement relayé en France. Élue « Enseigne préférée des français » l’année dernière, Leroy Merlin, risque de voir sa côte de popularité chuter à la suite de cette affaire.
La Russie, un énorme marché
Leroy Merlin réalise 18% de son chiffre d’affaires en Russie et y emploie 36 000 salariés, nombre plus élevé qu’en France. Leroy Merlin appartient au groupe Mulliez, qui exploite aussi Auchan et Decathlon, et qui est fortement implanté en Russie. Le pays représente d’ailleurs son deuxième marché derrière la France avec 4,2 milliards d’euros.
Le Ministère de l’économie a de son côté été interrogé sur cette affaire. Il a signalé que les entreprises françaises se devaient de respecter les sanctions imposées par l’Union Européenne, sous-entendant que rien n’oblige Leroy Merlin ni aucune autre entreprise française à quitter la Russie. Toujours selon le ministère de l’économie, près de 700 entreprises françaises sont implantée en Russie.