Avec la crise, les entreprises se montrent plus prudentes dans leurs processus de recrutement et multiplient les critères et entretiens d’embauche, ce qui allonge la durée des recrutements. Au risque de démotiver les candidats et d’en laisser filer quelques uns.
Si un recrutement passe nécessairement par un accord mutuel entre l’entreprise et le candidat, en période de crise, les deux parties ont tendance à se montrer plus sélectives dans leurs critères de choix. Les candidats d’une part, qui choisissent de plus en plus des employeurs pour lesquels ils ont développé une affinité et qui privilégient les grosses structures, davantage solides et moins exposées aux risques financiers. Les entreprises, d’autre part, pour lesquelles un recrutement représente un investissement financier important ont tendance à multiplier les entretiens et les critères d’embauche pour être certain que le candidat en passe d’être recruté est le bon.
Les cabinets de recrutement du Syntec estiment à ce sujet que s’il se passe plus de cinq semaines entre le premier entretien et une proposition d’embauche, le candidats est davantage susceptible de se lasser et de se décourager. Il en est de même pour le nombre d’entretiens passés qui, lorsqu’il est supérieur à six, a tendance à inquiéter le candidat. Ces processus de recrutement complexes autrefois assimilés à une marque employeur solide est en temps de crise perçu par les candidats comme de l’incertitude
Dans un contexte de recrutement qui se tend sur certains marché (IT notamment), les recruteurs auraient tort d’ignorer les risques de découragement des candidats.