Une étude a été réalisée Deloitte et Cadremploi auprès de salariés français pour obtenir leur opinion sur leur conditions de travail. La qualité de travail est ainsi jugée plutôt moyenne (4.8/10), principalement à cause de la surcharge de travail et du manque de reconnaissance de la part de collègues et managers.
Cette étude a été menée auprès de 1 791 salariés tous secteurs d’activité confondus, qui ont été interrogés sur le stress au travail. Le premier enseignement à retenir de cette étude est que les français jugent leur cadre de travail plutôt moyen, puisqu’ils lui attribuent la note de 4.8/10, signe d’une « érosion significative du climat social et de la qualité de vie au travail » selon le cabinet Deloitte qui a menée cette étude. Cette perception est principalement due à la dégradation des relations interpersonnelles, qui s’effacent de plus en plus face aux stratégies personnelles, au manque de reconnaissance et à l’absence de perspectives professionnelles.
Le stress comme principal inconvénient
L’étude révèle l’important niveau de stress au travail dont sont victimes les salariés français : 7 sur 10 disent être sujets à un fort niveau de stress, le plus souvent à cause d’une surcharge de travail (57%), devant le déséquilibre entre objectifs et moyens mis en oeuvre (42%), l’absence de reconnaissance et de solidarité de la part des managers et des collègues (32%) et le manque de repères et de définition des rôles entre collaborateurs (31%).
En plus de ces conditions de travail difficiles, six salariés sur dix affirment avoir du mal à équilibrer vie professionnelle et vie personnelle. Sont notamment mis en cause ici les nouveaux modes de communication (téléphones professionnels, ordinateurs portables…) jugés trop envahissants. Près de deux tiers des personnes interrogées dans l’enquête affirment ainsi continuer de suivre leurs mails une fois leurs horaires de travail terminées ou pendant leurs périodes de congés. Trois quart des salariés jugent que ces outils ont un impact négatif sur la vie personnelle.
La reconnaissance pour améliorer les conditions de travail
Sept salariés sur dix ne s’estiment pas suffisamment reconnus à leur juste valeur. C’est d’ailleurs le principal levier d’amélioration des conditions de travail cité par les répondants (76%), devant le contenu du travail (47%), les modes de management (46%) et l’équilibre vie pro / vie perso (46%). Quelques différences sont à relever entre les hommes et les femmes : ces dernières privilégient l’environnement de travail, comme l’équilibre entre vies professionnelles et personnelles ou la convivialité (30% contre 23% pour les hommes). Les hommes quant à eux donnent plus d’importance aux perspectives d’évolution, comme les modes de management ou le développement professionnel (20% vs 14% pour les femmes).
Enfin, en ce qui concerne les rapports avec la hiérarchie, ceux-ci sont jugés moyens par les salariés (5/10). Cela est du au fait que la plupart des personnes interrogés disent pouvoir communiquer facilement avec leurs supérieurs (57%), mais estiment que leurs demandes ne sont pas suffisamment prises en compte (65%).