Une étude a estimé le temps perdu en conflits sur le lieu de travail. Il en ressort notamment que les deux tiers des salariés sont confrontés à des conflits, et qu’en moyenne trois heures par semaine y sont consacrées.
C’est une étude menée par le récent Observatoire du Coût des Conflits au Travail. Réalisée par l’institut de sondage OpinionWay en partenariat avec le cabinet All Leaders, cette étude a été menée en ligne auprès de 974 personnes représentatives des salariés français du privé et du public.
Cette étude nous apprend notamment que les conflits concernent les deux tiers des personnes interrogées, et que celles-ci y consacrent en moyenne trois heures par semaine, soit un total de près de vingt jours par an.
Des coûts induits importants
L’étude poursuit en précisant qu’un environnement psychologiquement sain permet une gestion des conflits plus saine et limite les conséquences de ces derniers : désengagement, démotivation, évitement et absentéisme. Il s’agit donc d’un importante source de réduction des coûts qui peut être exploitée par les entreprises.
Définir un conflit
Pour commencer, les auteurs de l’étude se sont penchés sur la définition même d’un conflit dans le cadre professionnel. Il s’agit donc de tout différend ou perturbation dans la relation aux autres qui affecte le déroulement de l’activité.
Les auteurs de l’étude précisent : « Cette notion de conflit est négligée dans la réalité du travail. Les dirigeants et responsables en ont souvent une vision macro (grèves ou encore tensions syndicales) mais oublient la vision micro (tensions quotidiennes) qui est pourtant multiple, massive et avec un fort impact pour les entreprises » selon Stéphane Lefebvre-Mazurel.
Des solutions pour limiter les conflits ?
Les auteurs de l’étude mettent en avant des pistes pour limiter les conflits professionnels. Les personnes qui décrivent leur environnement de travail comme performant et sécurisant sur le point psychologique passent en moyenne deux fois moins de temps en conflit que la moyenne. Agir sur le cadre de travail pourrait donc être une piste d’amélioration (télétravail, accompagnement, intervenants extérieurs