L’APEC vient de publier les résultats d’une grande enquête sur le marché du recrutement des cadres. D’intéressants enseignements sont à en retenir, notamment le fait que ce marché n’est pas si sélectif et opaque que ce qu’on imaginait. Top 8 des enseignements à retenir.
Les offres d’emploi plébiscitées
Dans le cadre d’un besoin en recrutement, huit entreprises sur dix déclarent publier une offre d’emploi, ce qui tranche avec le “déclin” de ces dernières annoncé depuis plusieurs années. Il s’agit du premier moyen de sourcing pour les boîtes à la recherche de cadres. Il s’agit également du moyen de recrutement le plus efficace, puisque dans 50% des embauches, la nouvelle recrue a répondu à une offre publiée par son entreprise. On distingue trois autres grands canaux de recrutement : les candidatures spontanées, le réseau et la cooptation. Beaucoup de grandes entreprises comptent également sur leur vivier.
Le net recul des réseaux sociaux
Pour la première fois depuis six ans, les entreprises sont moins nombreuses à faire confiance aux réseaux sociaux pour recruter. 22% d’entre elles ont fait confiance aux réseaux sociaux au cours de l’année dernière, contre 82% pour les offres d’emploi. De plus, seules 12% des entreprises interrogées considèrent les réseaux sociaux comme des sources de candidatures pertinentes. Les réseaux sociaux sont en général jugés bien trop chronophages par las recruteurs, qui les préfèrent pour se renseigner sur un candidat déjà identifié.
Un tiers des entreprises font appel à un intermédiaire
Un chiffre impressionnant qui témoigne de la confiance accordée par les entreprises aux cabinets de recrutement. Les secteurs de l’industrie et du commerce sont ceux dans lesquels le recours à des recruteurs intermédiaires est le plus fort. Les cabinets de chasse, privilégiés pour le recrutement de cadres et de dirigeants, sont sollicités par 7% des entreprises. Il s’agit en plus d’un moyen efficace pour les entreprises de conserver l’anonymat et la confidentialité de leurs besoins en recrutement.
La présélection téléphonique a le vent en poupe
Depuis 2010, la présélection téléphonique monte et devient une phase incontournable de tout processus de recrutement. Pour faire face à un afflux de nombreuses candidatures, les recruteurs utilisent la présélection pour effectuer un premier filtre sur les candidatures trop éloignées de leurs besoins. Dans la plupart des cas, il s’agit de vérifier la véracité des informations mentionnées sur le CV, les prétentions salariales et la disponibilité du candidat, mais de plus en plus d’entreprises font passer de vrais entretiens téléphoniques à leurs candidats.
Les tests de recrutement présents dans un cas sur deux
Egalement très en vogue depuis quelques années, les tests de recrutement sont utilisés dans 50% des cas de recrutement de cadre. Très largement utilisés dans le cadre d’un recrutement réalisé via un intermédiaire, ces tests sont néanmoins jugés peu efficaces en termes d’évaluation des compétences, mais servent surtout à cerner la personnalité du candidat.
Peu de résultat pour les candidatures spontanées
Alors que 60% des recruteurs interrogés déclarent étudier toutes les candidatures spontanées qui leur est soumise, seules 8% d’entre elles débouchent sur une embauche, principalement à cause de la chronophagie de cette tâche.
Dans 40% des embauches, la nouvelle recrue était connue de l’entreprise
Même si on vient de démontrer l’efficacité et la confiance dont bénéficient les offres d’emploi, les entreprises recrutent dans 40% des cas un candidats qu’elles avaient déjà identifié. Il peut s’agir de candidatures multiples, de réseau ou d’anciens collaborateurs. C’est surtout le cas dans les PME dans lesquelles le recrutement est souvent confié à des salariés.