Une étude menée par l’OMS révèle que travailler plus de 55h par semaine augmente de plus de 35% le risque d’accident vasculaire cérébral. et de 17% le risque de cardiopathie mortelle.
C’est une étude qui a fait beaucoup de bruit et qui va faire froid dans le dos aux accros du travail. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a en effet publiée une étude mettant en avant les dangers de l’excès de travail. Selon cette étude, au-delà de 55 heures de travail par semaine, le risque d’accident vasculaire cérébral est augmenté de 35%. De même, le risque de décès lié à une cardiopathie ischémique augmente de 17%. Ces évolutions sont calculées par rapport à des horaires de 35 à 40 heures de travail par semaine.
Selon l’OMS et l’OIT (Organisation Internationale du Travail), 398 000 personnes ont ainsi succombé à un AVC et 347 000 à une maladie cardiaque à cause d’horaires de travail trop importants dans le monde.
La plupart des décès concernent des personnes âgées entre 60 et 79 ans qui avaient travaillé abusivement entre leurs 45 et 74 ans. En résumé, l’OMS conclut froidement : « maintenant que l’on sait qu’environ un tiers du total de la charge de morbidité estimée liée au travail est imputable aux longues heures de travail, cela en fait le premier facteur de risque de maladie professionnelle ».
Le télétravail comme accélérateur
S’il n’y a pas de différence notable sur les effets du surmenage entre les sexes, les hommes sont d’avantage touchés (72% des décès) car ils représentent la majorité des travailleurs dans le monde. Ce phénomène est particulièrement observé en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique Occidental, là où les heures de travail par personne sont en moyenne les plus élevées.
La pandémie a également contribué à accéléré ces dépassement d’horaires. Le télétravail étant devenu la norme dans beaucoup d’entreprises, les frontières entre vie professionnelle et vie privée sont brouillées, favorisant les longues journées de travail. Ainsi, selon une étude menée par le National Bureau of Economic Research dans 15 pays à travers le monde, le nombre d’heures travaillées a augmenté de 10% pendant les confinements.
Pour faire face à cela, Franck Pega qui a mené cette enquête pour l’OMS recommande la mise en place de périodes de repos obligatoires, à respecter par l’employeur comme par le salarié.