Si les offres d’emploi disponibles en France repartent doucement à la hausse, on trouve encore un faible taux de CDI et d’emploi qualifiés à pourvoir.
La DARES a rendu il y a quelques jours une rapport attendu sur l’emploi après la première phase du déconfinement. Le volume d’annonces est ainsi quasiment revenu à son niveau pré-confinement, mais les contrats proposés sont davantage précaires et les postes concernés moins qualifiés. La DARES s’est pour cette étude penchée sur les annonces proposées par un panel de 15 sites suivis entre le 18 et le 24 mai. Le niveau d’annonces a ainsi atteint 97% de ce qu’il était avant le confinement.
Cette hausse concerne tous les secteurs d’activité. L’agriculture, l’hôtellerie-restauration, l’alimentation et les services aux particuliers et de santé, particulièrement touchés par le confinement ont même doublé leur volume d’annonces disponibles. Toutefois, le nombre de contrats à durée indéterminée (CDI) est de 52% actuellement, contre 66% durant la semaine précédant le confinement.
Le chômage partiel moins important que prévu
Au final, seuls 200 000 salariés ont bénéficié d’une nouvelle autorisation de chômage partiel entre le 18 et le 25 mai. Si on compare aux demande d’indemnisation déposées le 25 mai, cela concerne 53% des salariés en mars et 46% en avril. S’il s’agit bien entendu d’un chiffre provisoire, les entreprises ayant jusqu’à un an pour déposer leurs demandes d’indemnisation, il s’agit de chiffres nettement inférieurs à ceux qu’avaient prévu la DARES (70%). Le nombre d’inscriptions à Pôle Emploi a également reculé de 23% par rapport à la même période de 2019, preuve d’un gel de la situation économique. Cela ne doit toutefois pas être perçu comme une baisse du chômage, les sorties du système d’assurance-chômage étant elles aussi très inférieures à leur valeurs habituelles, et que beaucoup de chômeurs en activité partielle (catégories B et C) basculent petit à petit vers la catégorie sans activité (A)