Le 11 mai, date du début du confinement progressif en France, de nombreuses entreprises devront s’organiser pour permettre à leur activité de reprendre correctement. Voyons quels sont les outils pour réussir cette réorganisation capitale.
Les entreprises devront à partir du 11 mai s’organiser pour permettre la réintégration progressive de l’ensemble de leurs collaborateurs. Le Ministère du Travail a publié le 3 mai dernier pour cela un « Protocole national de déconfinement pour les entreprises pour assurer la sécurité et la santé des salariés ». En premier lieu, ce protocole préconise que les démarches de déconfinement doivent en premier lieu viser à éviter les risques d’exposition au virus. Pour cela, le télétravail devra être mis en place « chaque fois que possible« . Le texte précise toutefois que « Lorsque la présence sur les lieux de travail est en revanche nécessaire, le séquencement des activités et la mise en place d’horaires décalés font également partie des mesures organisationnelles qui, en limitant les risques d’affluence et de concentration des personnels, permettent de respecter les règles de distanciation physique«
Distanciation sociale
Il convient donc en premier lieu de respecter les règles de distanciation physique. Chaque collaborateur devra pouvoir disposer d’un espace d’au moins 4m², circulation comprise. Lorsque des situations de rupture de cette distance sont inévitables, des mesures complémentaires, telles que le port du masque de protection sont à prévoir. Des plans de circulation peuvent aussi être mis en place, afin d’éviter les rapprochements. Dans les lieux communs, les horaires de pause seront échelonnés pour éviter les affluences. Les accès aux lieux communs (toilettes, distributeurs…) seront canalisés (marquage au sol, plots, barrières…) avec sens d’arrivée et de départ différents.
Des recommandations plus que des obligations
Au final, le protocole donne beaucoup de préconisations, mais n’impose rien, laissant la liberté aux entreprises de s’organiser en fonction de leurs spécificités. Ainsi, si la configuration du bâtiment le permet, les portes d’entrée et de sorties devront être différenciées, le nombre de personnes dans les ascenseurs devra être limité. Les zones de travail flexibles devront aussi être évitées, en privilégiant une zone de travail pour chaque personne.
Enfin, les tests ou la prise de température en entreprise, déjà déconseillée par le protocole, a définitivement été interdite par le Ministère du Travail. Murielle Pénicaud a ainsi précisé lundi que « ces prélèvements sur prescription médicale sont douloureux, complexes logistiquement et doivent être réalisés par des professionnels formés«