Le 8 avril, pour faire face à la crise sanitaire du Coronavirus Covid-19, la ministre du travail Muriel Pénicaud a annoncé que un salarié sur quatre était concerné par l’activité partielle. Voyons ce que cela implique.
Anciennement nommée chômage partiel, l’activité partielle permet aux entreprises de faire face à des chutes brutales et temporaires d’activité. Elle permet à ces dernières de verser à leurs salariés une rémunération dont une partie est prise en charge par l’état en lieu et place de leur gratification habituelle.
Cette rémunération équivaut à 70 % du salaire brut du salarié, une indemnité qui ne peut pas être inférieure à 8.03€ / heure. L’intégralité de l’indemnité est prise en charge par l’état jusqu’à un maximum de 4.5 smics bruts. Au-delà de ce seuil, la différence est à la charge de l’employeur.
La Ministre du Travail a annoncé que 5.8 millions de salariés du privé étaient concernés par l’activité partielle. Un dispositi qui pourrait coûter près de 20 milliards d’euros à l’Etat. Muriel Penicaud a d’ailleurs ajouté que cette situation touchait « 544.000 entreprises et concernait 5,8 millions de salariés pour un total de 2,4 milliards d’heures chômées demandées. En moyenne, c’est 12 semaines à 35 heures hebdomadaires qui ont été demandées« .
Ce mardi, l’Organisation Internationale du Travail annonçait que le marché du travail dans le monde affrontait « sa plus grande crise depuis la deuxième guerre mondiale », 1.25 milliards de travailleurs courant un risque élevé de licenciement ou de réduction de salaire. L’Europe et les pays arabes devraient être les plus touchés selon ce rapport qui exhorte les états à mettre en place des mesures de soutien de grande ampleur aux entreprises et aux travaileurs.