Le marché de l’emploi IT reste sous tension d’après une étude du cabinet de recrutement Michael Page, faisant face à des besoins en recrutement importants et une guerre des talents qui perdure.
Même si la croissance française connaît un léger ralentissement, le marché de l’emploi IT ne semble pas en être affecté. D’après le cabinet de recrutement Michael Page, le marché devrait rester dynamique en 2020. Toujours caractérisé par une pénurie des profils qualifiés et une guerre des talents qui fait rage depuis déjà plusieurs années, les entreprises se voient contraintes de faire évoluer leurs stratégies d’acquisition des talents. C’est ainsi que les Hackatons, les speed-datings et le sponsoring d’évènements et/ou d’écoles se font de plus en plus nombreux. Les entreprises multiplient les démarches pour essayer d’attirer des candidats qui se font désirer.
Les entreprises sont en concurrence et font ainsi évoluer leurs stratégies de recrutement. Ainsi, les profils académiques et linéaires ne sont plus le Saint Graal des recruteurs. Ces derniers font de plus en plus confiance aux reconversions pour faire face à leur développement.
Des salaires à la hausse pour l’IT
Les développeurs, chefs de projet MOE ou MOA et les techniciens supports constituent les 3 profils les plus convoités par les recruteurs. C’est ainsi que d’après cette étude, les développeurs sont à me de trouver un nouveau poste en 2 ou 3 semaines, tandis qu’un ingénieur DevOps pourra débuter avec un salaire compris entre 38 et 45 K€ / an sans trop de difficultés. Il peut même prétendre à plus de 60K€ / an après 5 années d’expérience. De même un ingénieur d’études va suivre une trajectoire similaire, mais plafonnera à 70K€.
Dans le domaine des études et du développement, les salaires stagnent un peu plus, mais restent élevés. Malgré d’importants besoins en recrutement, les techniciens de support applicatif n’enregistrent pas de hausse de salaire particulière, et restent coincés dans une fourchette allant de 27K€ à 35K€ pour un débutant et allant jusqu’à 55K€. Il en est de même pour les AMOA / Business Analyst (35K€ – 65K€), les Product Owners (45K€ – 70K€), les Scrum masters (45K€ à 65K€), les chefs de projet fonctionnels (45K€ à 70K€) et les responsables de métier (45K€ à 80K€). Les seuls métiers dans ce domaine à progresser sont les ingénieurs test / recette (35K€ à 60K€), les Data miners (35 K€ à 70K€), les chefs de projets techniques (42K€ à 70K€) et les architectes logiciels (70K€ à 100K€).
Du côté des infrastructures et de la production, les techniciens support (18K€ à 45K€), les techniciens d’exploitation (23K€ à 70K€), les administrateurs systèmes / réseaux (30K€ à 60K€), des responsables bureautique (45K€ à 90K€) et des responsables support / helpdesk (40K€ à 90K€) voient leurs salaires stagner par rapport à l’année dernière. ce n’est pas le cas des DBA (37 à 70 K€), des ingénieurs systèmes (35 à 90 K€), des ingénieurs cloud (40 à 65 K€) et des architectes techniques (70 à 100 K€).
Enfin, en ce qui concerne les fonctions de direction, elles restent très bien rémunérées. Seuls les directeur / responsables informatique (70 à 100 K€) voient leur salaire stagner, au contraire des DSI (90 à 250K€) et des directeurs de sécurité (100 à 200K€). Il en est de même pour les directeurs du digital et les directeur data (80 à 130K€) ainsi que les directeurs des études et les directeurs des infrastructures (80 à 150 K€).