L’intérim a progressé de 5.6% au cours du mois de janvier 2016 selon le baromètre Prism’emploi paru ce mercredi, grâce notamment au dynamisme du secteur des transports. Une hausse de l’emploi précaire qui laisse entrevoir la création d’emplois durables lors des prochains mois.
Parallèlement aux bons chiffres du chômage publiés ce mercredi, le baromètre Prism’Emploi a publié les chiffres de l’intérim qui témoignent de la bonne forme de l’emploi intérimaire. Dans son baromètre regoupant près de 600 entreprises, Prism’Emploi constate une hausse de 5.6% de l’emploi intérimaire sur le mois de janvier 2016. Si ce chiffre est plus faible que celui du mois de décembre (9.7%), la dynamique de l’intérim reste positive pour le 13e mois consécutif.
L’intérim porté par les transports
Derrière les bons chiffres de ce mois de janvier, on constate que le secteur des transports a particulièrement progressé (+11.7%). Le délégué de Prism’Emploi François Roux s’en félicite : «C’est bon signe. Le secteur des transports est un indicateur avancé de l’économie puisqu’il représente les flux de marchandises, les échanges», explique-t-il dans Le Figaro. L’industrie reste cependant très largement en tête des secteurs ayant le plus recours à l’intérim, 50.1% des intérimaires étant employés dans ce secteur.
On note également que l’emploi intérimaire se développe assez nettement chez les employés (+10.6%), même si les ouvriers non qualifiés restent largement en tête (41.4% de l’ensemble des intérimaires). On note également une progression de l’intérim chez les cadres, avec une progression de 6.8%. D’un point de vue des régions, seules deux ont vu la part de l’intérim reculer : Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées (-1,2%) et Normandie (-4,0%).
L’impact de l’interim sur le marché du travail
L’impact de l’intérim n’est pas encore correctement défini, même si une majorité d’économistes s’accordent à dire que l’intérim, en tant que variable d’ajustement serait devenu un indicateur fiable des futures évolutions du marché du travail. Les entreprises ayant recours à l’intérim faute de vision à long terme finiraient tout de même par pérenniser l’emploi. Ces effets seraient même visibles sous six à douze semaines selon Prism’Emploi.
En revanche, le chômage aura besoin de davantage que cette hausse de l’emploi en intérim pour baisser. La création d’emplois durables devrait se confirmer. En revanche, la baisse du chômage dépend d’autres facteurs et ne saurait se suffire à la hausse de l’emploi intérimaire. Celle-ci peut aider à la baisse du chômage uniquement sous certaines conditions», rappelle François Roux.
si les emplois intérimaires sont très nombreux dans tous les secteurs économiques, il faut savoir que les risques professionnels de ces travailleurs les concernent plus fréquemment , car les travailleurs intérimaires sont plus exposés aux risques d’accidents du travail et de maladies professionnelles du fait de la précarité de cette main d’œuvre, leur manque d’information, de formation et de connaissance des lieux et des procédés qui augmentent ainsi leur vulnérabilité : http://www.officiel-prevention.com/formation/fiches-metier/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=206&dossid=488