Etre diplômé de l’enseignement supérieur est et a été un objectif pour beaucoup de générations d’élèves. Mais sur le marché de l’emploi d’aujourd’hui, est bien moins simple. Avoir un diplôme protège certes mieux du chômage mais le coût des études augmentant, devenir diplômé devient de moins en moins rentable.
L’OCDE a calculé dans une étude que les diplômés d’études supérieures gagnent en moyenne 47% de plus que le reste des travailleurs. Une différence notable, mais qui reste moindre qu’en Allemagne (64%), au Royaume-Uni (57%) ou aux Etats-Unis (77%). Ces écarts entre diplômés et non diplômés ont d’ailleurs tendance à se creuser au fil de la carrière, phénomène d’autant plus amplifié par les dernières crises économiques.
Le problème vient plutôt du fait de l’augmentation du coût des études. Ces derniers ont flambé de 72% entre 2000 et 2012 aux Etats-Unis, impliquant une hausse de 51% de la dette des étudiants entre 2008 et 2012. En conséquence, 30% d’entre eux sont aujourd’hui défaillants à la rembourser, d’autant plus que les rémunérations des actifs diplômés de licence ou de bachelors ont diminué en moyenne de 14.7%.
Cela dit, étudier reste un rendement très fortement rentable à travers le monde. En comptabilisant les coûts d’inscription, les frais d’études et les années pendant lesquelles un étudiant ne peut pas travailler, l’OCDE a calculé qu’un diplôme offre un taux de rendement de 13% en moyenne (10.1% en France). Un taux à faire pâlir les banquiers et qui démontre qu’étudier reste encore le meilleur investissement à long terme.