Dans un contexte économique difficile où leurs dépenses sont souvent pointées du doigt, les collectivités locales doivent souvent jouer des pieds et des mains pour pouvoir recruter de nouveaux collaborateurs. Qu’il s’agisse d’agents titulaires ou de vacataires, de nombreux obstacles apparaissent, et il est très difficile de les contourner.
La maîtrise de la masse salariale comme priorité
Tandis que l’État a prévu une nette augmentation de leurs dotations (de 1,5 milliards d’euros en 2014 à 3,7 milliards l’année prochaine), les pouvoirs exécutifs locaux exigent dans le même temps un redressement de la situation économique de celles-ci, avec comme faisant partie des priorités la maîtrise de la masse salariale. Malgré cela, les collectivités ont prévu de recruter, selon le baromètre réalisé par le Pôle Public de Randstad. Un quart des collectivités envisage ainsi d’augmenter ses effectifs, même si 59% de ces mêmes collectivités placent la maîtrise de la masse salariale en tête des priorités liées à la gestion des RH. C’est là tout le paradoxe pour des structures auxquelles ont demande de réaliser des efforts financiers tout en leur confiant davantage de missions.
Des difficultés pour recruter
Face à la diversité des profils recherchés, les collectivités ont cependant du mal à pourvoir tous les postes qui leur sont nécessaires. Les communes sont les plus touchées par ces difficultés puisqu’à titre d’exemple, 83% des petites et moyennes communes disent rencontrer des difficultés pour recruter. Un phénomène qui semble moins toucher les grandes communes et les intercommunalités. Parmi les freins les plus souvent rencontrés dans les processus de recrutement, l’inadéquation des profils des candidats avec les offres d’emploi arrive en tête pour 24% des collectivités, juste devant le manque de candidature pour certains postes (23%). Ces chiffres témoignent de la diminution de l’attrait que connaît le secteur public depuis quelques temps et la réalité du marché de certains postes sur lesquels le demande dépasse l’offre. Viennent ensuite les problèmes de rémunération (18%), la durée limitée et / ou la fragmentation du travail (12%) et les contraintes liées au statut de fonctionnaire (11%).
Les postes les plus recherchés
Interrogées ensuite sur les postes sur lesquels elles ont du mal à recruter, les collectivités locales ont placé en tête deux métiers techniques : Agent d’entretien polyvalent (13%) et technicien de voirie et réseaux divers (11%), devant le poste d’animateur de loisirs. D’une manière générale, ce sont les profils techniques qui sont les plus recherchés devant les métiers relatifs à l’animation :