Suite à l’arrivée de Free sur le marché en 2013 et l’échec du rachat de SFR en 2014, la santé de Bouygues Télécom n’est pas au beau fixe, et les organisations syndicales craignent désormais la suppression de 1 500 à 2 000 postes.
Tandis que le groupe doit présenter le 15 mai ses résultats trimestriels, les organisations syndicales ont lancé une bombe en annonçant qu’ils attendaient une mauvaise nouvelle après les élections européennes du 25 mai, mais avant l’été.
Toujours selon les syndicats, le chiffre d’affaires de Bouygues Télécom a chuté de 26% en deux ans et plus de 20 000 clients ont été perdus. De plus, la guerre des prix menée par Free a conduit beaucoup d’abonnés à se reporter sur les offres B&You, la branche low cost du groupe, faisant chuter le revenu par abonné de 18%. Enfin, les résultats financiers attendus avec le déploiement de la 4G ne sont pas au rendez-vous, malgré le réseau le plus important des opérateurs français.
L’opérateur prévoit pour l’instant de simplifier son offre d’abonnement, actuellement composée de dix forfaits, en incluant B&You. Cette restructuration de l’offre devrait permettre de réduire sensiblement les coûts en matière de relation clients et de gestion informatique. Enfin, Bouygues étant un actionnaire majeur de Alstom, la vente de ce dernier devrait peut-être permettre d’injecter de l’argent dans l’opérateur qui pourrait être dans l’obligation de chercher des alliances pour survivre.