Le bore-out est caractérisé par un épuisement professionnel causé par un ennui au travail et un manque de motivation. Il peut avoir de grandes conséquences sur la santé.
Moins connu que son contraire le burn-out, le bore-out est un mal défini comme un épuisement professionnel lié à l’ennui. Manquant encore de reconnaissance, il peut toutefois avoir des conséquences néfastes : multiplication des risques cardiovasculaires, dépression, fatigue chronique, angoisses ou troubles du sommeil.
Les signes qui doivent alerter sur un éventuel bore-out sont l’ennui récurrent au travail, des angoisses, les difficultés à se concentrer sur une tâche, le manque de motivation, le sentiment de dévalorisation et l’accumulation d’erreurs.
Le bore-out est reconnu par la loi comme le syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui. Par un arrêté du 2 juin 2020, la Cour d’appel de Paris reconnaît spécifiquement ce mal et a condamné un employeur pour harcèlement moral.
Un salarié d’une grande entreprisse embauché en 2006 est tombé malade en mars 2014, avant d’être licencié en octobre 2014 du fait de la nécessité de le remplacer pour faire face à la prolongation de sa maladie.
Le salarié soutient toutefois qu’il est laissé sans travail depuis 4 ans, hormis quelques tâches subalternes et humiliantes. Alors que des collègues font été de la dégradation de son état de santé, le conseil des Prud’Hommes de Paris lui donne raison. Il précise qu’il est possible de « présumer de l’existence d’un harcèlement moral ayant entraîné une altération de sa santé physique et mentale« .
Cette décision a été confirmée par la Cour d’Appel en juin 202, soit 6 ans après le licenciement. A ce sujet, la Cour d’appel rappelle que le salarié doit établir « la matérialité des faits précis et concordants permettant de présumer un harcèlement moral » et qu’il incombe à l’employeur « de prouver que ses agissements ne sont pas constitutifs d’un tel harcèlement et que sa décision est justifiée par des éléments objectifs étrangers à tout harcèlement«