Pôle Emploi a récemment pris la décision d’intensifier ses contrôles des chômeurs pour mesurer l’efficacité de son travail et identifier les fraudeurs ou les trop perçus potentiels.
Comme à son habitude, Pôle Emploi a choisi de ne pas communiquer sur ce sujet, mais depuis le 20 janvier, tous les conseiller Pôle Emploi peuvent savoir de façon immédiate si un des demandeurs d’emploi dont ils s’occupent a trouvé un emploi. Désormais, ce sont donc les Urssaff qui envoient à Pôle Emploi les déclaration préalables à l’embauche remplies par tout employeur.
Le but de cette mesure est bien entendu de lutter contre la fraude et les indus versés par Pôle Emploi, et ainsi contribuer à redresser la situation économique de l’organisation. Chaque année, 800 millions d’euros sont versés par erreur et doivent être récupérés par l’organisme. Une somme qui devrait diminuer grâce à la déclaration automatique.
En plus de cette mesure, une expérimentation est menée dans douze agences françaises. Des conseillers consacrent la totalité de leur temps de travail à contrôler que les chômeurs sont bien en recherche active d’emploi. Si cette expérimentation est jugée concluante par Pôle Emploi, il se pourrait qu’elle soit étendue à toute les autres agences du territoire en juin 2015. A l’origine exercée par l’inspection du travail, cette mission a été quelque peu délaissée suite à la fusion Assedic / Anpe.
Pôle Emploi devrait également mettre en place avant le printemps des outils de détection automatique des profils les plus susceptibles de frauder via des processus de datamining. L’organisme va, à la manière des CAF, identifier les profils les plus suspects pour pourvoir cibler efficacement ses contrôles.
Rappelons que le code du travail prévoit que les chômeurs se doivent « d’accomplir des actes positifs et répétés de recherche d’emploi »