PwC a réalisé une étude pour Linkedin sur les coûts engendrés par l’inadéquation des compétences des salariés sur leur poste. Ces “erreurs” de recrutement coûteraient par exemple plus de deux milliards de dollars aux entreprises françaises.
Pour réaliser cette étude, PwC a regroupé cinq indicateurs de carrière clés :
- le nombre moyen de fois qu’un actif change de secteur d’activité
- le nombre moyen de postes différents occupés par un actif dans sa carrière
- le nombre moyen de promotions internes
- le nombre moyen d’employeurs différents
- le nombre moyen de postes à pourvoir par rapport à la population active
Fort de toutes ces données, les enquêteurs ont pu dégager deux principaux coûts provenant d’inadéquation lors de recrutements :
- Le manque à gagner de productivité : Il existe ainsi un lien entre adaptabilité des compétences des salariés et performance des entreprise. La montée en compétences des collaborateurs et la promotion interne pourraient permettre aux entreprises françaises de réaliser une économie de 2.5 milliards de dollars, même si le marché améliorait son équilibre entre postes à pourvoir et demandeurs d’emploi.
- Les coûts de recrutement évitables : Les coûts résultant de processus de recrutement évitables représenteraient près de 19.8 milliards de dollars dans le monde. De plus, le recrutement d’une nouvelle personne suite à une erreur de recrutement est en moyenne plus long (donc plus coûteux) et la probabilité de départ anticipé est plus forte. Rappelons qu’un recrutement sur huit est considéré comme un échec, selon une précédente étude de Development Dimension International.
Toujours selon cette étude, les pays dans lesquels les salariés seraient le plus facilement adaptables à de nouvelles compétences seraient les Pays-Bas, le Royaume-Uni et le Canada. La France se classe en sixième position devant l’Allemagne, le Brésil, L’Inde et la Chine.